la politique |
Le séjour du nouveau président américain, prévu du 6 au 8 juillet,
suscite beaucoup d’attentes à Moscou après la dégradation des relations
russo-américaines sous la précédente administration, notamment au cours
du second mandat de George W. Bush. Cette visite fait en effet figure
de test pour les deux pays dans les grands dossiers stratégiques qui
les ont opposés ces dernières années.
La
Russie attend d’abord des Etats-Unis qu’ils mettent fin au projet de
bouclier anti-missiles en Europe centrale. L’annonce du déploiement
d’un radar en République tchèque et de dix missiles intercepteurs en
Pologne, pour parer à une éventuelle menace nucléaire iranienne, avait
provoqué début 2007 l’ire de Vladimir Poutine, notamment dans un
virulent discours à la 43e conférence
de Munich sur la sécurité. Le lendemain de l’élection de Barack Obama,
Dmitri Medvedev avait annoncé dans son premier discours annuel à la
nation le déploiement de missiles à Kaliningrad, avant de déclarer y
renoncer quelques mois plus tard. Le président américain devra, à
Moscou, dévoiler plus nettement ses intentions dans ce dossier sur
lequel il n’a, pour l’instant, donné aucune orientation précise : il a
promis de le réexaminer tout en indiquant à Prague, en avril, refuser
d’y renoncer totalement.
La Russie espère également de Washington un terme définitif à
l’élargissement de l’OTAN, notamment à l’Ukraine et à la Géorgie. Sans
octroyer à ces pays le partenariat pour l’adhésion (MAP), le sommet de
Bucarest avait au printemps 2008 affirmé leur vocation à rejoindre un
jour l’Alliance atlantique. En intervenant massivement en Géorgie, la
Russie avait clairement signifié ses limites à l’Occident et porté un
coup d’arrêt aux ambitions atlantiques de Mikhaïl Saakachvili. Les
responsables de l’OTAN comme les autorités américaines (ainsi le
vice-président Joe Biden) n’ont pourtant cessé de rappeler que la
Géorgie, comme l’Ukraine, devaient décider en toute indépendance de
rejoindre l’Alliance.
Ces deux dossiers tisseront la toile de fond d’une visite dont le
désarmement nucléaire constitue la trame centrale. Les deux pays
doivent en effet s’accorder sur des ifs de réduction de leurs
arsenaux stratégiques, dans la perspective du nouveau traité qui doit
remplacer START I à son expiration en décembre. Moscou entend bien lier
cette réduction des armes offensives à un réexamen des armes
défensives, dont le bouclier anti-missiles.
لینک ثابت - نوشته شده توسط Abolfazl sedghi در سه شنبه 88 تیر 16 ساعت ساعت 11:38 صبح
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کارشناس ارشد روابط بین الملل ،دانشجوی دکتری ومترجم زبان فرانسه
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